Voici la liste des différences et des particularités de chaque clans. Ces derniers sont délimités géographiquement par leur ville d'origine. Le nom des clans est susceptible d'être changé si les Daimyos qui souhaitent les gouverner désirent le modifier.
Le domaine Heian-Kyo (Kyôto)
• Le domaine Heian-Kyo est avant toute chose extrêmement fier d'avoir été la capitale du pays et se considère comme l'étant toujours malgré l'émergence d'Edo. Cette fierté se retrouve dans leur architecture qui comporte beaucoup d'ornements avec de nombreux temples traditionnels. Leur richesse est plutôt élevée mais n’excède pas celle de la nouvelle capitale. Malgré tout, puisque Kyôto tente de s'affranchir de ce statut de capitale de seconde-zone, la ville n'hésite pas à dépenser beaucoup pour faire croire que les coffres sont plus remplis qu'il n'y parait.
• Ils sont traditionalistes et très attachés aux coutumes de l'époque. C'est pourquoi ils attachent beaucoup d'importance aux qualités relationnelles et à l'intelligence sociale. Les geishas de leurs Okiyâs sont réputées pour leur savoir-vivre, leurs attitudes, leurs valeurs, leur éducation et sont toutes choisies selon des critères sociaux, intellectuels et de beauté. Ils privilégient la rigueur et le retour aux anciennes mœurs, ce qui trahit une certaine rigidité et antipathie pour le changement.
• Cette sévérité et ces règles très strictes se retrouvent également chez l'éducation des samouraïs. C'est ici que se trouve dit-on les plus loyaux soldats du Shogun. En compensation de cette rigueur, puisque l'effort est toujours récompensé, les samouraïs reçoivent une éducation très complète et de meilleure qualité que les écoles plus souples des autres régions.
Le domaine Owari (Nagoya)
• Le domaine Owari est l'un des plus prestigieux clan du pays. Ce sont eux qui possèdent à ce jour le plus de richesse se plaçant ainsi tout juste derrière Edo. Cette aisance leur ai due à leur population dont les commerçants et les artisans sont majoritaires. Le commerce de la soie se concentre principalement dans cette ville et toute geisha de ce nom rêverait de porter les kimonos des plus grands marchands du domaine. Les plus grands fabricants d'armes et d'armures se concentrent également dans la ville et offre un vaste de choix de pièces d'excellente qualité. Le domaine Owari est l'ennemi héréditaire du domaine Heian-Kyo. En effet, les habitants de Nagoya sont persuadés que le seul critère qui justifie le prestige de Kyôto est son ancien statut de capitale. Puisque leur richesse excède la leur et qu'ils possèdent le monopole commercial, ils estiment être le clan le plus puissant.
• Les occupants du domaine Owari sont d'un naturel oisif et léger. Ils se passionnent pour l'art, la danse, la musique et l'écriture. Ce sont eux également qui lancent la mode et les progrès en matière d'équipements militaires. Dans cette ville qui privilégie la beauté au charme, les geishas qui s'y trouvent sont réputées pour être les plus belles du pays. En effet, les Ôkiyas du domaine se concentre essentiellement sur des critères esthétiques comme la beauté, la posture et le goût en matière d'apparence. L'éducation des geishas est stricte dans la mesure où ils ne gardent que le meilleur et ont tendance à être très élitistes. Ainsi il est très dur de se faire une place au milieu de personnes talentueuses.
• Il en va de même pour l'éducation des samouraïs qui semble très injuste d'un soldat à l'autre. Les samouraïs d'Owari sont connus pour ne jamais faire d'erreur. Dans ce système lorsqu'un soldat échoue à une tâche, il redescend les échelons qu'il a gravit jusqu'ici et doit ainsi recommencer parfois plusieurs années de formation. Néanmoins, s'ils n'ont pas le droit à l'échec, les samouraïs de Nagoya vivent dans un cadre plus laxiste que celui de Kyôto qui se veut très rigide.
• Le domaine Mito est connu pour vivre en marge de la société et du Shogunat. La ville prône une certaine liberté de penser ce qui a conduit a plusieurs guerres civiles et à de nombreux conflit avec le Shogun mais aussi les autres villes qui respectèrent quant à elles l'autorité suprême du gouvernement. Ces conflits internes ont été tels qu'une majeure partie des Rônins ce sont joints à la cause des révoltés en chassant les quelques traditionalistes des terres. Cette rébellion a conduit la ville à s'affirmer comme puissant domaine au même titre que les autres. Très ouverts, leur niveau d'hygiène de vie est plus moderne qu'ailleurs. Ils possèdent un bon niveau de richesse car ils peuvent vivre en autarcie même si leur ville n'a pas l'éclat de Kyôto ou l'opulence de Nagaya. Leur objectif est de montrer que malgré leur statut de bannis de la société, ils peuvent à eux-seuls égaler voir dépasser des domaines puissants et officiels comme celui de Heian-Kyo ou d'Owari.
• Malgré cette vague de liberté qui a submergé la ville, les Okiyas ont résisté à la rébellion. Le fonctionnement reste le même mais se base sur une politique beaucoup moins stricte. Les geishas sont entraînées à la manipulation et aux mensonges puisque leur rôle est de séduire les hommes des autres clans dans le but de les rallier à leur cause. Elles assument également une responsabilité politique au sein de la ville puisqu'elles servent de relais aux rebelles et aux bandits qui souhaitent l'asile à Mito. Leur charme réside dans leur espièglerie et leur façon de manipuler les esprits pour arriver à leur fin. Les geishas de Mito font également preuve d'une grande autonomie et semblent avoir été influencées par les Rônins reconvertis dans le banditisme. En effet, ces dernières ont été conditionnées pour être rusées et autonomes, c'est pourquoi certaines d'entre elles n'hésitent pas à voler leur client dans le but de racheter leur liberté.
• Les Rônins sont des samouraïs sans maître et sont méprisés par la société actuelle. Néanmoins, ils possèdent les mêmes aptitudes au combat que leurs confrères. C'est pourquoi ces derniers enseignent le "Bushido" (art guerrier) aux jeunes gens désirant apprendre les fondements du métier. Les règles diffèrent puisque tous les samouraïs deviennent des Rônins dans la mesure où ces derniers refusent d'être considérés comme des maîtres. Les valeurs inculquées y sont différentes puisque les Rônins tendent à démontrer que l'honneur ne sauve pas des vies contrairement à la survie. L'éducation est donc axée sur le combat, l'art guerrier mais également la survie en autonomie et ne vante pas les mérites de l'honneur et de la loyauté. Les soldats apprennent ainsi à haïr l'autorité qu'ils estiment arbitraire car nul homme ne devrait choisir la destinée d'un autre.
Mer 14 Mai - 22:28